Concilier accès au logement et préservation de l'environnement
Réduire l'impact environnemental du secteur du bâtiment
En France, le secteur du bâtiment est de loin le premier poste de consommation d'énergie. Il est responsable à lui seul de 43 % de la consommation finale d’énergie et, directement ou indirectement, de près du quart des émissions de gaz à effet de serre (source : ministère de l'Environnement). Le bâtiment est énergivore et peut provoquer des dommages écologiques tout au long de son cycle de vie : production (extraction, fabrication et transport des matériaux), entretien et réparations durant toute l'occupation, fonctionnement quotidien (chauffage des pièces, chauffe-eau, appareils électroménagers, etc.), destruction de l'ouvrage et traitement de fin de vie.
Pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, les pouvoirs publics incitent à procéder à des travaux de rénovation énergétique dans les logements anciens et orientent les nouvelles réalisations dans deux directions : le Bâtiment basse consommation (BBC) et le Bâtiment à énergie positive (Bepos), dont les besoins en chauffage et en éclairage sont faibles et qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme.
Favoriser l’accès et le maintien pour tous à un logement décent
Selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre publié en 2016, 3,8 millions d'individus souffrent du mal-logement en France, dont 141 500 personnes sur les 894 500 privées de logement personnel sont sans domicile. Depuis le début de la crise économique en 2008, la Fondation observe une aggravation de la situation quel que soit l'indicateur de suivi : nombre de sans-abri, situations précaires, insalubrité, surpeuplement, dégradation des logements.
Pourtant, le logement est un besoin essentiel. Il occupe une place centrale dans la vie de l'individu, avec des impacts sur la santé, sur les relations sociales, sur le développement personnel et professionnel. L'absence de logement, les mauvaises conditions de vie à domicile ou un effort financier trop important pour se loger contribuent à creuser les inégalités et favorisent la marginalisation des publics fragiles.
Lutter contre la précarité énergétique
En 2013, 2,3 millions de ménages ont eu froid à leur domicile en raison de difficultés financières et de la précarité des logements, soit un chiffre en augmentation de 25 % depuis 2006 (source : Fondation Abbé Pierre).
La précarité énergétique est l'un des aspects du mal-logement les plus présents en France. Elle peut se définir comme la difficulté ou l’incapacité à pouvoir chauffer et équiper correctement son logement à un coût supportable et dans des conditions sanitaires acceptables. Ce problème a souvent pour origine le mauvais état des logements, qui requièrent une dépense thermique trop importante en raison d’une isolation insuffisante ou d'équipements de chauffage énergivores. La précarité énergétique est particulièrement difficile à identifier et à combattre, puisqu'elle se traduit souvent par des privations volontaires des individus pour éviter les impayés.
Améliorer le cadre de vie
Un logement est intégré dans un environnement, un quartier, une communauté, un territoire. Améliorer l’habitat, c’est donc aussi améliorer l’intégration du logement et de ses occupants dans une vie locale : développer le dialogue, favoriser l’action sociale des pouvoirs publics et l’entraide citoyenne, intégrer tous les efforts collectifs vers une gestion cohérente des ressources et de l’environnement, etc.