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Portrait

PHENIX

Publié le 16 mars 2016 - Mise à jour le 05 octobre 2020
Phenix

Coordonnées

16 rue Darcet 75017 Paris
PHENIX s'est donné la mission ambitieuse de lutter contre le gaspillage, visant un objectif de « zéro déchet », en accompagnant les grandes enseignes dans l'anticipation, le traitement et la redistribution des invendus.

Et si les grandes surfaces généraient  zéro déchet ?

L’idée est partie du constat simple de la nécessité de réduire le gaspillage et de donner une deuxième vie aux invendus. « Le gaspillage, notamment alimentaire, et en particulier dans la grande distribution, fait depuis quelques semestres l’objet d’une véritable excitation médiatique. L’idée d’exploiter les invendus existait, mais était perfectible. » Explique Jean Moreau, co-fondateur de PHENIX.  « Nous n’avons pas inventé le don, mais avons juste structuré et professionnalisé la démarche, afin de la systématiser et d’en démultiplier la portée et l’impact ».

« Nos clients sont pour la plupart des enseignes de la grande distribution, grandes surfaces et petites surfaces de quartier, que nous accompagnons dans la gestion de leurs invendus. Grâce à notre plateforme web et nos équipes de terrain, nous sommes les intermédiaires et les coachs de l’anti-gaspillage. Pour cela, nous intervenons lors de différentes phases afin d’empêcher ou de réduire le gaspillage, avec toujours pour objectif final le zéro déchet ».

Ainsi, PHENIX intervient dès l’amont et remonte la chaîne de valeurs et d’achat, en accompagnant et formant le personnel, pour éviter par exemple les sur-commandes. Et lorsqu’il y a des invendus, la structure va alors traiter ou envoyer les produits et déchets dans différentes filières de revalorisation, afin de vider les poubelles de ses clients, et de diminuer les coûts de traitement des déchets qui vont avec.

« Toutes les marchandises encore consommables – et notamment les denrées alimentaires, qui représentent les 2/3 du volume des invendus - sont offertes aux associations comme les Restos du cœur, le Secours populaire, la Croix Rouge ou les petites associations de quartier. » nous explique Jean Moreau.  « Le résidu, comme le pain sec, ou les fruits et les légumes abimés sont de leur côté dirigés vers des filières d’alimentation animale comme les zoos, les fermes ou les parcs animaliers.»  Ainsi, en 2015, la structure a permis la redistribution d’environ 2,5 millions de repas et sauvé des poubelles 2 000 tonnes de déchets.

 

Un moteur pour l’économie circulaire, mais aussi sociale et solidaire !

Une solution et une démarche qui va plus loin encore, puisqu’elle offre un triple impact : environnemental, social, mais aussi économique ! En effet, l’accompagnement de PHENIX coûterait moins cher aux entreprises que de faire appel à des sociétés traditionnelles de gestion des déchets. D’autant plus qu’en février 2016, la loi sur le gaspillage alimentaire a été promulguée et sanctionne désormais la destruction des invendus. Un modèle économique qui repose donc uniquement sur la vente de ces services aux enseignes. Les associations et filières alternatives quant à elles ne sont jamais facturées, et les clients bénéficient d’une réduction d’impôts grâce à leurs invendus qui deviennent des dons d’utilité publique. 

Mais malgré ces arguments, la démarche pour convaincre et acquérir sa clientèle n’a pas été un long fleuve tranquille. « Dans les grandes enseignes, les cycles de décision, de vente et de facturation peuvent parfois être très lents. Il nous faut à chaque fois convaincre les différents services et interlocuteurs, et ‘aligner les planètes’ entre la RSE, la finance, la comptabilité, la communication, mais aussi les opérationnels. Cela peut parfois prendre jusqu’à 15 ou 18 mois, avec en plus des périodes de tests pour convaincre de notre sérieux et de notre fiabilité en montant des opérations sur des magasins pilotes par vagues successives ». 


Mais la solution, sa fiabilité et les efforts des équipes ont porté leurs fruits : aujourd’hui, le réseau gère environ 250 magasins dont l’ensemble des points de vente Franprix. Elle travaille avec 300 associations de redistribution et souhaite continuer à essaimer en France, avant de se déployer en Europe, en commençant par les pays transfrontaliers. « Nous avons la chance d’être accompagnés dans ce changement d’échelle par le cursus ‘Scale Up’ d’ANTROPIA (ESSEC) et par les équipes du Comptoir de l’Innovation, à travers un programme d’accélération puis un financement d’ ‘impact investing’ », ajoute Jean.


« Et lorsque notre activité sera totalement stabilisée, nous envisageons de nous orienter vers l’insertion » explique le co-fondateur.  Avec un agrément ESUS en cours de finalisation, PHENIX est passé maître dans l’art de  « boucler » la chaine de l’économie circulaire, sociale et solidaire.

Thématiques

Économie circulaire

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