Qu’elle soit constituée en empruntant un statut de l’économie sociale (association, coopérative, mutuelle) ou d’une entreprise classique (SAS, SARL…), une entreprise sociale crée du changement social au travers d’un modèle économique viable. Elle repose sur trois piliers :
Une finalité sociale et/ou environnementale
La finalité d’une entreprise sociale est de répondre à un besoin social, sociétal et/ou environnemental mal ou peu satisfait par le marché. Sa performance se mesure par l’impact social ou environnemental positif qu’elle créé.
Voici quelques exemples de besoins sociaux auxquels une entreprise sociale peut répondre :
- le vieillissement de la population
- l’accès au logement
- la prise en compte de l’environnement
- la lutte contre l’exclusion
- les modes de consommation sains, durables
- l’accès aux soins, à la santé
- la qualité des emplois
- le niveau et la qualité de vie
Un projet économique viable
Comme son nom l’indique, une entreprise sociale est avant tout une entreprise.
Cela suppose, comme dans toute démarche de création d’entreprise, de fonder son projet sur un modèle économique viable, induisant :
- la prise de risques et l’innovation
- la production de biens et/ou de services
- la création de richesse et d’emplois
- l’apport d’une réponse à un besoin
- l’indépendant vis-à-vis des pouvoirs publics
Contrairement aux stéréotypes, une entreprise sociale doit produire de la valeur, dégager des excédents et se développer sur le plan économique - au même sens qu’une entreprise « classique ».
Une lucrativité limitée et une gouvernance démocratique
Parler de lucrativité limitée ne veut pas dire que l’on s’affranchit de la notion de rentabilité. Par contre, la rentabilité devient un moyen au service du projet social de l’entreprise.
Les entreprises sociales s’attachent à garantir une répartition équitable des excédents, en donnant la priorité au développement du projet d’entreprise. Nombre d’entre elles fonctionnent selon des logiques de partage et de redistribution du pouvoir et du capital.
Voici quelques logiques de fonctionnement autour desquelles les entrepreneurs sociaux se retrouvent :
- le processus de décision n’est pas fondé sur la propriété du capital
- la rémunération du capital est limitée
- les excédents sont mis au service des hommes et du projet
- l’échelle des salaires est encadrée
Pour aller plus loin : FAQ sur l'entrepreneuriat social
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