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Interview
Benoît Calmels, délégué général de l’UNCCAS

"L’innovation se joue dans la proximité !"

Publié le 03 décembre 2015 - Mise à jour le 17 décembre 2018
A l'heure où le projet de loi d'adaptation au vieillissement entame sa dernière ligne droite parlementaire, Benoît Calmels, délégué général de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS), présente l'engagement des CCAS dans le développement de services de proximité adaptés et innovants.

Quel est le rôle des CCAS ?

Le CCAS, en tant qu’établissement public, est l’intervenant de proximité par excellence. Il a un rôle de veille sociale, d’information et d’accès aux droits - comme l’allocation personnalisée d'autonomie (APA) par exemple - mais aussi de prévention et d’accompagnement des habitants.

Parmi eux figurent naturellement les personnes âgées, un public auprès duquel les CCAS interviennent depuis longtemps. Dans ce cadre, les CCAS gèrent 60% des logements foyers pour personnes âgées, 400 EHPAD, ils emploient près de 30 000 aides à domicile, etc. Sans compter toutes leurs actions d’animation et de lutte contre l’isolement au quotidien : ateliers divers, sorties, aide aux aidants, portage de repas, etc.

Notre dernière enquête sur la participation des personnes âgées à la vie de leur commune (projet EXISTE, www.unccas.org) témoigne de cette activité au quotidien. De ce fait, les CCAS sont évidemment impactés par de nombreuses mesures du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement.

Les CCAS sont-ils engagés dans des démarches d'innovation sociale ?

Bien sûr ! Cette recherche constante d’innovation fait partie de l’ADN du service public de proximité. Tout simplement parce que les besoins des personnes évoluent et qu’il faut sans cesse s’adapter pour y répondre. Que ce soit en matière de ressources humaines ou de projets locaux.

Dans le champ de l’accompagnement des personnes âgées, cela peut se faire par exemple via des modes d’hébergement alternatifs. Des projets innovants, dont certains sont menés en partenariat avec des acteurs privés tels que la fondation MACIF par exemple, donnent lieu à modélisation. D’autres donnent lieu à des partenariats européens.

ous sommes attentifs à ce que, dans les prochaines années, les appels à projets et les logiques descendantes - dont le secteur est aujourd’hui friand - soient suffisamment ouverts pour laisser place aux initiatives locales...

Comment travaillent-ils avec les collectivités locales ?

Le CCAS a un rôle de « grand ensemblier ». A ce titre, il travaille naturellement avec un grand nombre d’acteurs de son territoire, à commencer par les Conseils départementaux. Aujourd’hui, le manque de moyens, mais aussi la diversité et la progression des besoins, nous obligent à renforcer nos complémentarités mais aussi à trouver la bonne échelle d’intervention. A cet égard, on peut regretter que la réforme territoriale, très portée sur le développement des intercommunalités, n’ait pas conforté les centres intercommunaux d’action sociale (CIAS).

Que ce soit en matière d’analyse des besoins mais aussi de gestion d’équipements, pour personnes âgées mais pas uniquement, l’échelle intercommunale ouvre des perspectives, notamment en milieu rural. Nous sommes là sur des logiques d’accès aux droits et d’équité territoriale auxquels contribuent activement et à leur niveau les CCAS et les CIAS. Il importe qu’ils soient soutenus pour éviter tout désert social.

Propos rapportés par Emilie Zapalski

 

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Benoît Calmels, délégué général de l’UNCCAS
Tél. : 01 53 19 85 50
E-mail : contact@unccas.org
www.unccas.org

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