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Portrait

Coexister

Publié le 09 juin 2016 - Mise à jour le 05 octobre 2020

Coordonnées

104 rue de Vaugirard 75006 Paris
L’association promeut, grâce au dialogue, la « coexistence active » entre les religions. Aujourd’hui, elle veut changer d’échelle pour élargir son impact.

Genèse du projet associatif

« Depuis que j’avais quitté le CM2, j’avais envie de revivre la pluralité qu’offrait mon école, et que j’ai perdu en entrant au collège », confie Samuel Grzybowski, 24 ans. Une école où se côtoyaient une soixantaine de nationalités, des milieux sociaux et religieux divers et variés et dans laquelle il a vécu la diversité de l’intérieur. En 2009, après plusieurs expériences d’engagement, le jeune homme lance un appel pour « montrer que dans la diversité, on peut faire des choses ensemble ». Première action : un don du sang collectif.

De ce point de départ, l’association grossit, élargit ses actions. Avec plusieurs évènements d’actualités qui la pousse sur le devant de la scène. En premier lieu, les attentats de mars 2012, à Toulouse et Montauban, perpétrés par Mohamed Merah, preuve « qu’on pouvait être menacé et tué en France au nom de sa religion », se souvient Samuel. Puis, ceux de Charlie Hebdo, à Paris, en janvier 2015. Les deux évènements tragiques entraînent, en réaction, un mouvement massif d’adhésions.

Un objectif : le changement d’échelle

« Aujourd’hui, CoExister, c’est 36 groupes sur l’ensemble du territoire et deux sensibilisations par jour en France », résume Samuel Grzybowski. Mais le jeune homme ne se satisfait pas de ce chiffre : « notre but est désormais d’avoir 500 groupes en France d’ici 15 ans, soit un par circonscription, et d’en avoir 100 avant fin 2019 ».

>> Découvrez sur notre média Say Yess un reportage sur un atelier de sensibilisation dans un lycée, organisé par Coexister

Un objectif que l’association espère atteindre grâce à un accompagnement. Elle s’est d’ores et déjà rapprochée de plusieurs structures de l’Economie sociale et solidaire (ESS) pour obtenir des appuis. L’idée étant notamment d’augmenter le nombre de salariés au national, pour démultiplier les actions actuelles dans l’ensemble du pays.

Pour le moment, l’association s’autofinance à hauteur d’un tiers de son budget (300.000 euros), reçoit un autre tiers de subventions et le reste provient de fonds de structures privées. Samuel Grzybowski a fondé, avec Victor Grezes, le cabinet Convivencia, une entreprise sociale qui propose aux entreprises et aux collectivités un service de formation, conseil et médiation pour les accompagner sur les questions de diversité et de laïcité. Les jeunes hommes espèrent recruter des consultants et dégager des excédents pour alimenter CoExister. Et ainsi, espère Samuel, un nouveau métier pourrait voir le jour : celui de « médiateur du fait religieux et de la laïcité ».

>> Interview en vidéo de Samuel Grzybowski, co-fondateur de Coexister (vidéo réalisée par le media Médiatico)

Thématiques

Entrepreneuriat des jeunes
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