Interroger sa stratégie de développement
Vos activités ont maintenant démarré et vous débordez de nouvelles idées. Vous avez envie de multiplier les nouveaux projets et de vous diversifier, pour répondre aux nouveaux besoins de vos bénéficiaires mais aussi aux sollicitations de vos clients et de vos financeurs ou partenaires. Alors, quelles sont les activités à garder, à supprimer ou à développer ? Comment faire un choix cohérent entre les pistes de développement possibles ?
Pour établir votre stratégie de développement, vous pouvez :
- auto-évaluer vos activités et identifier vos points forts. Exploiter et renforcer ce sur quoi vous êtes le meilleur est une bonne idée pour éviter l’éparpillement ;
- prioriser les opportunités de développement qui correspondent à votre mission sociale ou apportant un réel bénéfice économique permettant par la suite de financer d’autres activités ;
- déléguer ou renoncer à ce que vous ne savez pas faire (ou alors moins bien que d’autres).
Ces réflexions et décisions nécessitent que la stratégie de votre entreprise soit claire pour vous, votre équipe et vos partenaires. Avoir une vision stratégique signifie savoir où vous allez, pourquoi vous y allez et comment vous y allez.
Malgré l’intensité de la phase de création et l’ampleur des tâches du quotidien, il faut donc réussir à trouver le temps de faire le point sur votre stratégie et vos objectifs. Ces temps de réflexion peuvent se faire entre cofondateurs, en équipe, au sein de comités spécifiques et des instances de gouvernance. Le rythme varie selon le type d’instance et la structure.
Chez Voisin Malin, une association qui agit dans les quartiers prioritaires, un conseil d’administration prend les décisions stratégiques relatives au développement de l’activité et valide le plan budgétaire tandis que le comité d’accompagnement constitué d’entrepreneurs bénévoles conseille la directrice sur la stratégie économique et commerciale. L’agence d’innovation sociale Les Petites Rivières organise, elle, un séminaire stratégique tous les 6 mois pour réunir les cofondateurs et les professionnels qui soutiennent le projet.
Évaluer son impact social : un incontournable !
La recherche d’un impact social positif est au coeur du projet des entreprises sociales, évaluer cet impact contribue donc à la reconnaissance d’un mode d’entreprendre autrement.
Surtout, c’est un exercice qui peut s’avérer utile pour communiquer sur son projet, rechercher des financements ou questionner le coeur de son action. L’évaluation est un processus visant à comprendre, mesurer ou valoriser les effets, négatifs ou positifs, générés par une organisation sur ses parties prenantes. On cherche ainsi à dépasser les actions et activités des structures pour se poser la question suivante : « quelles sont leurs conséquences et pour qui ? », en ne se limitant pas à la seule dimension économique.
Toute entreprise, y compris au stade de création, peut initier une démarche d’évaluation ; tout l’enjeu est d’adapter la démarche aux moyens dont l’entreprise dispose et de se questionner sur la finalité de cette évaluation. L’Avise, qui anime un centre de ressources sur l’évaluation de l’impact social, propose un dossier consacré à ce sujet pour une meilleure compréhension des enjeux et méthodes d’évaluation de l’impact social.
>> Pour en savoir plus sur l'évaluation de l'impact social, consultez le Centre de ressources sur l'évaluation de l'impact social de l'Avise.
Structurer et développer son projet avec le Dispositif local d'accompagnement (DLA)
Votre entreprise sociale est bien lancée, vous avez recruté et votre stratégie à long terme est maintenant élaborée ? Vous souhaitez vous faire accompagner pour consolider votre activité et pérenniser vos emplois ?
Le Dispositif local d’accompagnement (DLA) est un dispositif public, dont l’Avise est opérateur national depuis 2002, qui permet aux structures employeuses de l’ESS, de bénéficier d’accompagnements sur-mesure afin de développer leurs activités et de les aider à se consolider et à créer ou pérenniser des emplois. Il accompagne chaque année près de 7 000 structures dans toutes les régions et départements de métropole et d’outre-mer, dont 95 % sont des associations. Pour bénéficier du DLA, votre structure doit avoir au moins un emploi en cours de création.
En faisant appel au DLA, vous bénéficiez d’un accompagnement pris en charge et adapté à vos besoins en cinq phases :
- Accueil : premier temps d’échange pour vérifier votre éligibilité au dispositif :
- Diagnostic partagé : entretien approfondi avec le chargé de mission DLA afin d’identifier l’enjeu principal de votre structure et de co-construire le parcours d’accompagnement.
- Élaboration du parcours d’accompagnement : co-construction d’un plan d’action pour prioriser les axes du changement.
- Le parcours d’accompagnement : mise en oeuvre du parcours pouvant inclure des actions réalisées par votre structure elle-même, des prestations de conseil individuelles ou collectives réalisées par un prestataire externe ou d’autres acteurs de l’accompagnement.
- Bilan et consolidation : réalisation d’un bilan avec le chargé de mission DLA et analyse les résultats obtenus.
>> Pour en savoir plus sur le dispositif, consultez info-dla.fr