Comment expérimenter les activités de mon entreprise de l’ESS ?
Préparer sa démarche d’expérimentation
Pour lancer un projet, il est souvent plus efficient de le tester à petite échelle qu’à grande échelle, pour avoir des retours rapides et réorienter sa stratégie et ses activités, plutôt que d’imaginer un projet à grande échelle et consacrer toute son énergie et des moyens financiers conséquents dans un projet potentiellement inadapté au besoin qu’il cherche à couvrir.
Pour minimiser les coûts de la phase d’expérimentation, souvent difficile à faire financer, il est nécessaire de fixer un cadre (objectifs, moyens, résultats, durée) et d’élaborer un plan d’action.
Voici quelques questions à se poser pour préparer sa démarche :
- Que voulez-vous tester ?
- Pour quels résultats et sous quelle forme (chiffres, retours qualitatifs, observations, etc.) ?
- Quelles hypothèses économiques cherchez-vous à valider ?
- Quels sont les moyens à votre disposition ?
Avant de demander des financements et d'investir, il faut prouver à petite échelle que le projet a du potentiel. Sur un projet de consigne, si soixante habitants jouent le jeu dans un quartier, alors ça vaut le coup d'aller plus loin. Si le projet fonctionne à petit échelle, pourquoi ne fonctionnerait-il pas à grande échelle ?
Quelles méthodes pour expérimenter son activité ?
Si les activités de vente, par exemple, sont plus faciles à tester que d’autres, il y a toujours des moyens détournés pour susciter la rencontre.
En fonction du bien ou du service développé, vous pourriez par exemple :
- tester votre concept dans des locaux éphémères (exemple : dans une épicerie en vrac dans une boutique éphémère prêtée par la mairie, à l’occasion d’un événement ou un festival… ;
- tenir un stand dans un salon grand public ou professionnel ;
- organiser un atelier chez un prescripteur de la future offre de service ;
- proposer des échantillons et demander des retours qualitatifs ;
- créer et animer une communauté de futurs bénéficiaires, bénévoles ou partenaires motivés par le projet ;
- etc.
Entreprendre dans une couveuse, pour tester son activité de manière sécurisée
Les couveuses et coopératives d’activité et d’emploi (CAE) offrent un cadre juridique et social pour se lancer de façon sécurisée. Elles proposent un statut d’entrepreneur-salarié en CDI en échange d’une contribution, qui correspond environ à 10 % de son chiffre d’affaires.
En savoir plus sur le site de la Fédération des CAE
Quels outils utiliser pendant l’expérimentation de son projet ?
Choisir un ou plusieurs outils pour planifier et suivre vos actions sera utile dès le stade de l’expérimentation, que vous travailliez seul(e) ou en équipe. Des logiciels collaboratifs, comme Trello ou ses équivalents open source, permettent de s’organiser dans une démarche de gestion de projet (calendrier prévisionnel, liste et suivi des tâches à effectuer, etc.). Un même outil peut servir à élaborer et planifier votre organisation sur plusieurs mois, ou encore à faire le suivi de chaque projet, comme la feuille de route du projet (« roadmap projet »).
Pensez à bien conserver et classer vos observations et retours d’expérience durant cette phase d’expérimentation. Vous pourrez alors les utiliser à bon escient dans la suite de votre projet et de votre stratégie d’action.
En complément des ressources et outils partagés par l’Avise, de nombreux incubateurs de l’ESS créent et mettent à disposition des outils adaptés pour les porteurs de projets d’utilité sociale. C’est par exemple le cas de la plateforme spot de makesense sur laquelle vous pouvez trouver des outils, formations et réseaux d’entraide.
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