Trouver un associé ou un co-porteur de projet
Beaucoup d’entrepreneurs comparent le fait de s’associer à un mariage. Trouver un ou une associée n’est pas facile : il faut à la fois un profil complémentaire, une bonne entente et s’accorder sur les modalités d’association.
Pour rencontrer ses pairs, des événements et outils existent et facilitent la rencontre entre les porteurs de projet et leurs associés potentiels : les soirées « Entrepreneur (social) cherche associé » organisées notamment par le Mouvement Impact France, des apéros entrepreneurs relayés via Meetup ou la plateforme web Adopte un CTO si vous recherchez plutôt un profil développeur.
Parmi les questions à vous poser pour vous auto-évaluer :
- Quelles sont les compétences et savoir-faire que je possède et qui sont utiles pour le projet ?
- Quelles sont les compétences clés pour le projet et que je ne possède pas ?
- Parmi les compétences clés pour le projet, quelles sont celles qui sont indispensables pour délivrer la proposition de valeur du projet ?
Parmi les questions à partager avec votre potentiel associé, selon Odisea et makesense :
- Quelle place pour chacun dans le projet ?
- Quelles valeurs partagez-vous ?
- S’agit-il d’un engagement à temps plein ou partiel au démarrage ?
- À quelle échéance chacun souhaite-t-il se rémunérer et créer son poste ?
- Quel apport de capitaux dans l’entreprise, le cas échéant ?
- Si le projet ne décolle pas, continuez-vous ou stoppez-vous l’aventure ?
Si vous décidez d’aller plus loin, il est recommandé de mettre au point un pacte d’actionnaires. Mieux vaut y penser dès le début de l’aventure pour éviter une situation conflictuelle si la coopération ne fonctionne pas.
Savoir parler de son projet : l’art du pitch
Comment convaincre une personne de soutenir votre projet en 60 secondes ? Le “pitch”, qui vient de l’expression “elevator pitch”, est un exercice de communication très répandu dans les concours d’entrepreneuriat, qui consiste à convaincre un partenaire le temps d’un trajet en ascenseur. Maîtriser cet exercice vous sera utile pour convaincre vos premiers partenaires, opérationnels comme financiers.
Voici quelques conseils pour maîtriser l’art du pitch :
- Raconter son histoire : la création d’une entreprise est souvent liée à l’expérience personnelle d’un entrepreneur et décrire l’origine du projet favorise l’enthousiasme et la sympathie du public.
- Sélectionner des faits et chiffres marquants pour qualifier et quantifier le besoin, présenter la solution, le marché, la viabilité économique et l’impact social.
- Transmettre un message bien défini à l’avance et inviter le public à passer à l’action (liker une page Facebook, participer à une campagne de crowdfunding, investir, etc.)
- Choisir des termes simples, ni jargonneux ni techniques, pour présenter le projet. « Un lieu de vivre ensemble et de cohésion mixte et intergénérationnel » c’est bien… mais c’est quoi ?
S’entourer de structures partenaires
Pour embarquer les partenaires dans le projet, il est préférable de leur donner envie par votre histoire, votre motivation, des exemples et quelques chiffres plutôt que de montrer que vous avez absolument besoin d’eux ! Séduisez-les et n’ayez pas peur d’être ambitieux. S’il s’agit d’un partenaire clé sur le territoire ou d’un financeur qui souhaite aller plus loin dans la collaboration, il faudra réussir à leur donner une place et un rôle dans le projet. L’ensemble de ces soutiens peuvent aussi apporter de bons conseils et des contacts utiles pour d’autres partenariats futurs : restez à l’écoute.
S’entourer d’entreprises partenaires en recourant au mécénat de compétences est aussi une manière de créer un réseau partenarial. Le mécénat est un engagement libre pris par une entreprise au service de causes d’intérêt général et prend la forme d’un don financier, de produits, de technologie ou d’un apport de compétences.
Plus spécifiquement, le mécénat de compétences consiste, pour une structure d’intérêt général, à accueillir des collaborateurs mis à disposition sur leur temps de travail pour quelques heures, jours ou mois… et sans contrepartie. C’est un excellent moyen de bénéficier d’une expertise et de nouvelles compétences, par exemple en communication, stratégie, finances. Pour savoir si votre structure peut bénéficier de ce dispositif, rendez-vous sur les sites internet de structures spécialisées telles que pro-bono.fr, vendredi.cc et admical.fr.
>> Pour en savoir plus, consultez l'article Mécénat et bénévolat de compétence, sur avise.org
Mobiliser des bénévoles et animer une communauté
L’implication de bénévoles désireux de contribuer au projet social ou de se forger une première expérience peut être un vrai plus. Ces ressources précieuses peuvent agir sur le terrain, en direct auprès des bénéficiaires mais aussi apporter leurs compétences en matière de gestion de projet, communication, budget, comptabilité, etc. Mais attention, il ne faut pas les confondre avec des salariés : vous ne pourrez pas exiger d’eux un niveau d’autonomie, d’assiduité ou de productivité équivalent.
Par ailleurs, il est important de prendre le temps de recruter la personne – la motivation n’est pas un critère suffisant –, de bien anticiper son implication, de l’accueillir, de la former et de la suivre. Qui va-t-elle rencontrer le premier jour ? Comment allez-vous la former ? Quelle sera sa feuille de route ? Qui va la suivre pendant la durée de sa mission ? Un bénévole, qui ne se sent pas utile ou à sa place, peut se décourager rapidement.
Pour trouver des bénévoles, plusieurs options s’offrent à vous : faire marcher le bouche-à-oreille, mettre un mot sur les réseaux sociaux, poster une annonce sur les plateformes dédiées (France Bénévolat, Tous Bénévoles, Benevolt, Benenova, Passerelles et compétences) ou organiser des réunions d’information.
Faire fonctionner une communauté, selon makesense
Pour qu’elle fonctionne, il faut provoquer des rituels (ex. : rendez-vous hebdomadaires), des outils et formations (ex. : un kit pour faciliter le passage de l’envie à l’action) et donner la possibilité aux membres de se parler entre eux (ex. : espaces d’échange en ligne).
Et cette mobilisation collective s’organise : il est indispensable de définir les bonnes règles de fonctionnement et un système de prise de décision pas trop rigide. Si les membres ne se sentent ni reconnus, légitimes, valorisés et remerciés pour leur engagement, ni en capacité d’agir, la démotivation n’est pas loin.
makesense promeut l’entrepreneuriat social grâce à son écosystème dynamique qui fédère citoyens, entrepreneurs et organisations publiques et privées