Expérimenter pour affiner sa stratégie
Tester son concept d’épicerie en vrac dans une boutique éphémère prêtée par la mairie, tenir un stand dans un salon gratuit, organiser un atelier artistique dans un centre social intéressé par la démarche… L’heure de l’expérimentation est arrivée !
L’objectif : vérifier l’intérêt de vos bénéficiaires, de votre public cible, l’ajuster en fonction des retours et commencer à vous faire connaître. Le projet, au fur et à mesure des allers-retours entre test et définition de la stratégie, sera de plus en plus adapté aux futurs clients.
L’idéal est de minimiser au maximum les coûts humains et financiers de la phase d’expérimentation. Mieux vaut commencer assez vite, par un projet de petite ampleur, être débrouillard et changer d’échelle ensuite, plutôt que de consacrer toute votre énergie et vos économies à un projet inadapté. Mais attention, une expérimentation se prépare. Au préalable, il est nécessaire de fixer un cadre (objectifs, moyens, résultats, durée) et d’élaborer un plan d’action.
Voici quelques questions à vous poser pour préparer la démarche :
- Que voulez-vous tester ?
- Pour quels résultats et sous quelle forme (chiffres, retours qualitatifs, observations, etc.) ?
- Quelles hypothèses économiques cherchez-vous à valider ?
- Quels sont les moyens à votre disposition ?
Libre à vous ensuite de déterminer la forme de cette expérimentation et de saisir les opportunités qui se présentent. Si les activités de vente, par exemple, sont plus faciles à tester que d’autres, il y a toujours des moyens détournés pour susciter la rencontre. Vous voulez ouvrir un espace de coworking dédié à l’ESS ? Créer et animer une communauté d’entrepreneurs et d’indépendants locaux motivés par ce projet peut être une bonne idée.
Choisir un outil pour planifier et suivre ses actions
Que vous travailliez seul ou en équipe, vous ressentirez vite le besoin d’un outil pour planifier et suivre vos actions, dès le stade de l’expérimentation. Un même outil peut servir à élaborer votre feuille de route sur plusieurs mois mais
aussi à faire le suivi de chaque projet : la road map.
De nombreux logiciels collaboratifs, comme Trello ou ses équivalents open source, permettent de visualiser les actions à effectuer par chacun via des fiches ou des cartes que vous déplacez sur des tableaux pour marquer leur progression. Un vrai plus !
Tester son projet de manière sécurisée grâce aux couveuses et CAE
Les couveuses et coopératives d’activités et d’emplois (CAE) offrent un cadre juridique et social pour avancer de façon sécurisée – elles vous permettent notamment d’utiliser leur numéro de Siret – et l’appui d’un conseiller.
La spécificité des CAE est de proposer aux créateurs un statut d’entrepreneur-salarié en CDI en échange d’une contribution, qui correspond environ à 10 % de leur chiffre d’affaires.
>> Pour aller plus loin, consulter l'article sur les CAE et les couveuses, sur avise.org, et visitez le site de Coopérer pour entreprendre.